Marina Carobbio Guscetti https://marinacarobbio.ch/fr/ Benvenuti, Herzlich Willkommen, Bienvenue Mon, 03 May 2021 17:46:12 +0000 fr-FR hourly 1 https://marinacarobbio.ch/wp-content/uploads/sites/4/2017/05/cropped-logo-PS-32x32.png Marina Carobbio Guscetti https://marinacarobbio.ch/fr/ 32 32 176ème Assemblée des délégués de l’Union des Etudiant-e-s de Suisse https://marinacarobbio.ch/fr/2021/05/03/176eme-assemblee-des-delegues-de-lunion-des-etudiant-e-s-de-suisse/ https://marinacarobbio.ch/fr/2021/05/03/176eme-assemblee-des-delegues-de-lunion-des-etudiant-e-s-de-suisse/#respond Mon, 03 May 2021 17:46:12 +0000 https://marinacarobbio.ch/?p=4797 Chères et Chers membres de l’Union des Etudiant-e-s de Suisse, C’est avec grand plaisir que j’ai accepté l’invitation à participer à votre 176ème  Assemblée des...

L'articolo 176ème Assemblée des délégués de l’Union des Etudiant-e-s de Suisse proviene da Marina Carobbio Guscetti.

]]>
Chères et Chers membres de l’Union des Etudiant-e-s de Suisse,

C’est avec grand plaisir que j’ai accepté l’invitation à participer à votre 176ème  Assemblée des délégués. J’ai beaucoup de respect pour votre association et pour les sujets importants que vous traitez : l’éducation pour tous et l’adhésion au programme Erasmus+, pour n’en citer que quelques-uns. Il s’agit sans aucun doute de questions très actuelles, y compris sur le plan politique, que je suis avec intérêt. L’une des thématiques pour lesquelles je me bats actuellement au sein de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des États, c’ est la participation de la Suisse au programme « Horizon Europe ».

Je tiens également à vous féliciter pour la campagne nationale que vous menez pour promouvoir la santé mentale des étudiants des établissements d’enseignement supérieur suisses. Nous savons que les années d’études sont très stressantes et, malheureusement, la pandémie de coronavirus que nous vivons actuellement n’a fait qu’accroître la détresse mentale de la population. Je vous remercie donc pour votre engagement en faveur du bien-être des étudiantes et par conséquent du présent et de l’avenir de notre pays.

L’égalité des genres est une question qui me tient à cœur et pour laquelle je ne cesse de m’engager dans ma vie privée et politique. Là aussi, je sais que vous êtes très actifs, et je salue le travail effectué par la Commission d’égalité de l’Union des Étudiant-e-s de Suisse (UNES).

Cette année a marqué le 50ème anniversaire de l’obtention du droit de vote par les femmes suisses. Cela n’a pas été facile à réaliser, et même si de nombreux progrès ont été accomplis, les femmes en Suisse sont toujours obligées de mener une lutte quotidienne pour faire respecter leurs droits. Il ne s’agit pas seulement de revendiquer une égalité formelle, mais surtout de sauvegarder et de promouvoir une égalité réelle entre les genres. 2021 est une année importante pour les femmes. J’espère que cette année restera dans les mémoires comme celle des revendications, et surtout des réalisations, pour assurer l’égalité salariale, pour lutter contre le sexisme et la discrimination entre les sexes, et pour éliminer une fois pour toutes les stéréotypes de genre qui sévissent encore dans notre société. Cela nécessite l’engagement constant et vigilant de tou-te-s.

Un outil utilisé pour faire progresser l’égalité des genres, qui a déjà été employé deux fois avec succès en Suisse, c’est la grève des femmes. Les grèves ont eu lieu en 1991 et en 2019. À cette dernière occasion, environ 500’000 femmes et hommes solidaires ont participé à la grève pour réclamer l’égalité. Il s’agit de la plus grande manifestation politique depuis la grève générale de 1918.[1] Si un problème réel n’avait pas été perçu, il aurait été difficile de mobiliser autant de personnes. Comme je l’ai déjà dit, la mobilisation paie : en 2019, les femmes sont plus nombreuses à entrer au parlement lors des élections fédérales. Le nombre d’élues est passé de 32% en 2015 à 42% au Conseil national et de 15% à 26% au Conseil des États.[2] Bien que l’écart entre les hommes et les femmes élus soit encore important, il s’agit d’un record pour la Suisse.

Au niveau politique, l’année 2021 sera également marquée par la 2ème Session des femmes. Du 29 au 30 octobre, au Palais fédéral, 246 femmes* de toutes les régions de Suisse discuteront des mesures les plus urgentes à mettre en œuvre pour l’égalité et des motions proposées par les commissions spéciales créées pour l’événement. A la fin de la session, des amendements seront présentés au Parlement et au Conseil fédéral. Il ne s’agit donc pas de paroles en l’air, la Session des femmes* est importante pour attirer l’attention des décideurs politiques sur les revendications actuelles des femmes*. Qui mieux qu’elles est à même de  dire quels sont les problèmes qu’elles rencontrent et quelles sont les solutions à mettre en œuvre ?

Parmi les différents domaines de la vie dans lesquels la discrimination entre les genres est présente, il y a entre aures, l’enseignement universitaire. Comme vous l’avez dénoncé dans les révendications formulées par votre commission, on costate une pénurie de femmes dans les hauts-rangs des carrières universitaires. En outre, les nombreux cas récents de harcèlement et de sexisme signalés dans les écoles polytechniques suisses sont alarmants. La motion 21.3010 du Conseil national « Campagne contre le harcèlement dans les EPF » demande au Conseil fédéral de mettre rapidement en place une campagne de sensibilisation et de lutte contre le harcèlement dans ces institutions. La motion, adoptée par le Conseil national, sera examinée par le Conseil des États.

La Stratégie Egalité 2030 adoptée par le Conseil fédéral le 28 avril 2021 est la première stratégie nationale qui vise spécifiquement à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes. Cette stratégie contient également des points relatifs à l’éducation. Par exemple, un des objectif est d’améliorer l’équilibre entre les sexes dans l’éducation, dans tous les groupes professionnels, à tous les niveaux de responsabilité et dans les organismes de décision.

Parmi les mesures prioritaires pour promouvoir cet objectif, on trouve : la part des femmes dans l’enseignement et la recherche et plus particulièrement aux postes de direction et dans les organes décisionnels des hautes écoles doit augmenter ; une plus grande représentation des hommes dans les professions de la santé et de l’éducation doit être encouragée.

Car il est vrai que l’égalité concerne aussi les hommes. J’ai beaucoup parlé des femmes aujourd’hui, mais je ne veux pas oublier les hommes et les personnes LGBTQIA+ qui souffrent de discrimination sur la base de leur genre ou orientation sexuelle. Malheureusement, je n’ai pas l’occasion aujourd’hui d’aborder toutes les questions liées à la discrimination fondée sur le genre, mais dans mon action politique et en tant que citoyenne, je m’engage en faveur de l’égalité pour tous les genres et toutes les orientations sexuelles. Les Femmes* Socialistes ont critiqué la Stratégie Egalité 2030 du Conseil fédéral comme étant peu ambitieuse, élitiste et coupable de pérenniser une vision binaire du monde. Mon objectif est de faire en sorte que la politique ne se contente pas de ce qui est décidé dans la Stratégie, mais se batte pour des décisions concrètes qui répondent aux besoins réels d’égalité pour tou-te-s.

Je vous remercie de votre attention et je vous encourage à poursuivre  votre travail au profit de l’égalité de genre.

[1] https://www.unia.ch/it/attualita/attualita/articolo/a/16938

[2] VUILLEUMIER Marie, Numero record di donne elette in parlamento, ma bassa affluenza femminile, Swissinfo, 07.07.2020

Intervention via ZOOM le 01.01.2021 lors de la 176ème Assemblée des délégués de l’Union des Etudiant-e-s de Suisse

L'articolo 176ème Assemblée des délégués de l’Union des Etudiant-e-s de Suisse proviene da Marina Carobbio Guscetti.

]]>
https://marinacarobbio.ch/fr/2021/05/03/176eme-assemblee-des-delegues-de-lunion-des-etudiant-e-s-de-suisse/feed/ 0
Oui à une initiative qui promeut le logement à loyer modéré https://marinacarobbio.ch/fr/2020/01/15/oui-a-une-initiative-qui-promeut-le-logement-a-loyer-modere/ https://marinacarobbio.ch/fr/2020/01/15/oui-a-une-initiative-qui-promeut-le-logement-a-loyer-modere/#respond Wed, 15 Jan 2020 13:15:57 +0000 https://marinacarobbio.ch/?p=4369 Point de vue – Swissinfo: link En Suisse, le marché libre a produit des logements restant vides parce que trop chers ou isolés, selon la...

L'articolo Oui à une initiative qui promeut le logement à loyer modéré proviene da Marina Carobbio Guscetti.

]]>
Point de vue – Swissinfo: link

En Suisse, le marché libre a produit des logements restant vides parce que trop chers ou isolés, selon la sénatrice Marina Carobbio Guscetti. Pour la socialiste, l’initiative «Davantage de logements abordables» soumise au vote le 9 février permettrait de remédier à ces distorsions. Au profit de la classe moyenne et des moins fortunés.

Avec les primes d’assurance maladie, le loyer est un des postes de dépenses les plus importants du budget des familles. Depuis 2005, malgré la baisse des taux d’intérêt et une hausse du nombre de logements vides, les loyers ont augmenté de 18,8% selon les statistiques.

Mais le 9 février prochain, le peuple suisse aura l’occasion de changer les choses. À la suite du rejet sans contre-projet par le Parlement de l’initiative de l’Association suisse des locataires «Davantage de logements abordables», on votera sur la nécessité d’encourager la construction de logements d’utilité publique et de soustraire à la spéculation le marché du logement.

Au mauvais endroit et trop cher

En Suisse, les constructions sont en augmentation. En raison des taux d’intérêt bas, terrains et espaces verts régressent au profit de nouveaux logements. Dans de nombreuses communes, on observe des appartements vides au sein d’immeubles neufs. Essentiellement dans les régions périphériques, loin des centres et là où se fait surtout sentir le besoin de nouveaux lieux d’habitation. Le plus souvent, il s’agit de logements de haut standing ou de luxe, bien éloignés des exigences et des possibilités de la classe moyenne. Les loyers restent donc élevés, surtout dans les centres, difficilement accessibles pour de nombreuses familles, pour les personnes âgées et les jeunes qui veulent vivre de façon autonome. Concrètement, l’offre de logements n’a pas contribué à faire baisser les loyers.

La difficulté à trouver des logements à loyer modéré, en particulier pour les familles de la classe moyenne ou à faible pouvoir d’achat, est un problème que reconnaît le Conseil fédéral dans son message sur l’initiative populaire «Davantage de logements abordables». Mais le gouvernement demande le rejet de l’initiative au motif qu’elle serait financièrement coûteuse et contraire aux lois du marché. Mais c’est précisément lorsque le marché ne tempère pas ses ardeurs sur les loyers que l’État doit jouer un rôle actif! En ce qui concerne les coûts, il faut rappeler que les prêts destinés à la construction de logements d’intérêt public ont toujours été remboursés et que la Confédération en perçoit également les intérêts.

Un modèle plus social qui protège le territoire

L’initiative populaire vise à promouvoir la construction de logements publics à loyers accessibles pour les familles à faible revenu et la classe moyenne: au moins 10% des nouveaux logements seront d’utilité publique. Actuellement, ce type d’habitation ne représente que 5% du parc immobilier suisse.

Selon une étude de l’Office fédéral du logement (2017), les loyers ordinaires pour un appartement de trois pièces sont en moyenne 16,5% plus élevés que ceux d’un logement à but non lucratif. Ce chiffre passe à 26% en prenant seulement en compte les centres urbains. Autrement dit, un locataire paie en moyenne chaque année deux mois de loyer en plus, voire trois mois dans les centres urbains.

Les loyers des logements appartenant aux coopératives, aux communes et aux fondations d’utilité publique sont inférieurs à ceux des autres appartements sur le marché et ont un effet modérateur sur celui des autres types d’habitation. Un modèle que l’initiative veut favoriser par l’introduction d’un droit de préemption en faveur des cantons et communes afin de promouvoir la construction de logements d’utilité publique, y compris en cas de vente de biens-fonds appartenant à la Confédération ou aux entreprises liées à celle-ci. Il s’agit sans aucun doute d’une étape importante étant donné que ces biens-fonds sont souvent situés dans les zones privilégiées des villes ou des agglomérations, précisément là où s’observe une pénurie de logements à loyer modéré. Enfin, l’initiative populaire demande que les assainissements énergétiques ne contribuent pas à faire exploser les loyers.

2020 sera donc une année importante pour les locataires avec cette initiative «Davantage de logements abordables» qui vise à promouvoir le logement locatif à loyer modéré et à garantir ce droit pour les ménages à faibles et moyens revenus.

 

 

L'articolo Oui à une initiative qui promeut le logement à loyer modéré proviene da Marina Carobbio Guscetti.

]]>
https://marinacarobbio.ch/fr/2020/01/15/oui-a-une-initiative-qui-promeut-le-logement-a-loyer-modere/feed/ 0
Le logement : un espace de vie, un droit pour toutes et tous https://marinacarobbio.ch/fr/2020/01/07/le-logement-un-espace-de-vie-un-droit-pour-toutes-et-tous/ https://marinacarobbio.ch/fr/2020/01/07/le-logement-un-espace-de-vie-un-droit-pour-toutes-et-tous/#respond Tue, 07 Jan 2020 13:11:24 +0000 https://marinacarobbio.ch/?p=4350 Discours lors de la conférence de presse pour l’initiative « Davantage de logements abordables », qui sera votée le 9 février 2020 : Mesdames, Messieurs, Depuis des...

L'articolo Le logement : un espace de vie, un droit pour toutes et tous proviene da Marina Carobbio Guscetti.

]]>
Discours lors de la conférence de presse pour l’initiative « Davantage de logements abordables », qui sera votée le 9 février 2020 :

Mesdames, Messieurs,

Depuis des années, les ménages suisses sont confrontés à la hausse des loyers. Comme le montre une publication de l’Office fédéral de la statistique de novembre 2019, les loyers ont augmenté de 18.8% depuis 2005. De ce fait, le loyer est le poste le plus important dans les dépenses des ménages de notre pays, il devance même les primes maladie. Le montant des frais de logement et des primes maladie constitue la dépense la plus considérable dans le budget des ménages suisses.

Bien qu’en Suisse le taux de logements vacants soit en augmentation – il était de 1,30% en 2016 et de 1,66% en juin 2019 (Office fédéral de la statistique, 9 août 2019) – ceci ne se traduit pas par une baisse des loyers. Les immeubles qui restent vides, bâtis souvent que pour des raisons de placement de capitaux, sont fréquemment trop chers et ils ne se situent pas là où il y a la plus grande demande de logements. En effet, le taux de vacance reste largement inférieur à 1.5% dans neuf grandes villes suisses sur douze.

In Ticino, a fronte di un tasso del 2,29% di alloggi vuoti (dati dell’Ufficio federale di statistica del 9 agosto 2019), c’è penuria di alloggi a pigione moderata. A titolo d’esempio, nel 2019 la Città di Lugano ha messo a concorso il diritto di superficie per la costruzione di un solo stabile con appartamenti a pigione moderata. Come si legge nel sito della RSI, si tratta di una misura della strategia che avrebbe lo scopo di “aumentare un’offerta oggi limitata a circa 300 abitazioni in una ventina di edifici, con canoni inferiori alla media di mercato e quindi molto richiesti. È l’1,3% degli alloggi in locazione a disposizione, un portafoglio che si punta a raddoppiare ma che resterà lontano dal 30% di Berna e dal 20% di Zurigo” (RSI, 17 ottobre 2019).

La charge des loyers touche lourdement de nombreux membres de la société ; je pense aux familles, aux personnes âgées et aux personnes à revenu faible ou moyen. La difficulté à trouver un logement à loyer modéré, en particulier pour les ménages disposant d’un faible pouvoir d’achat, est un problème reconnu aussi par le Conseil fédéral dans son message relatif à l’initiative populaire « Davantage de logements abordables », du 21 mars 2018. Le Conseil fédéral invite toutefois à rejeter l’initiative sous prétexte qu’elle serait financièrement coûteuse et contraire aux lois du marché.  

L’initiative «Davantage de logements abordables» vise à promouvoir la construction de logements d’utilité publique, abordables notamment pour les familles à faible revenu et pour les classes moyennes. Actuellement, ce type de logement ne constitue que 5% du parc immobilier suisse. Selon une étude de l’Office fédéral du logement (2017), les loyers usuels d’appartements trois pièces sont en moyenne 16,5% plus chers que ceux des logements d’utilité publique; ce chiffre monte à 26% si l’on considère  uniquement les centres urbains. Un-e locataire verse donc chaque année en moyenne l’équivalent de presque deux mois de loyers en plus, voire de trois mois dans les centres urbains.

Les coopératives répondent aux besoins sans chercher le profit en offrant des logements moins chers à long terme. Les contribuables sont allégés : des loyers moins chers créent moins de dépendance à l’aide sociale. En outre, les coopératives d’habitation veillent à une bonne mixité sociale, leurs locataires ont droit de participation et de codécision : la société civile en sort renforcée. Enfin, les logements coopératifs sont bâtis de manière écologiquement durable et leurs locataires utilisent en moyenne moins de surface habitable ; cela en fait des bâtiments vertueux du point de vue environnemental.

La construction de logements d’utilité publique est une nécessité sociale et aide à poursuivre le but inscrit dans la Constitution fédérale : « La Confédération et les cantons doivent faire en sorte que toute personne puisse trouver, pour elle et sa famille, un logement adéquat à des conditions supportables ». L’initiative se veut donc garante de ce besoin fondamental de l’homme, contre la logique du profit des spéculateurs immobiliers.

L'articolo Le logement : un espace de vie, un droit pour toutes et tous proviene da Marina Carobbio Guscetti.

]]>
https://marinacarobbio.ch/fr/2020/01/07/le-logement-un-espace-de-vie-un-droit-pour-toutes-et-tous/feed/ 0
Espoirs et enjeux de l’oncologie dans les pays à ressources limitées- AMCA Vaud 31.101.2019 https://marinacarobbio.ch/fr/2019/11/02/4286/ https://marinacarobbio.ch/fr/2019/11/02/4286/#respond Sat, 02 Nov 2019 09:10:51 +0000 https://marinacarobbio.ch/?p=4286 A 40 ans de la déclaration d’Alma-Ata en 1978, la Conférence internationale sur les soins de santé primaires de l‘Organisation mondiale de la santé qui...

L'articolo Espoirs et enjeux de l’oncologie dans les pays à ressources limitées- AMCA Vaud 31.101.2019 proviene da Marina Carobbio Guscetti.

]]>
A 40 ans de la déclaration d’Alma-Ata en 1978, la Conférence internationale sur les soins de santé primaires de l‘Organisation mondiale de la santé qui avait but de rendre accessibles à tous les soins de santé en Suisse et dans le monde, au moins 400 millions d’êtres humains n’ont pas accès ou n’ont qu’un accès limité aux soins de santé.

Les inégalités sont parmi les facteurs principaux influant sur la santé. Avant tout dans les pays plus pauvres et défavorisés, même si aussi chez nous il y a des problèmes. En Suisse il y a des plus en plus des malades qui nos ne peuvent pas payer les primes maladies, des parents qui ne vont pas chez le dentiste car il est trop cher ou des enfants qui n’ont pas accès aux certains médicaments qui ne sont pas payés par l’assurance obligatoire de soins. Il faut donc combattre toutes les causes d’une médicine à deux vitesses, ici comme dans le reste du monde.

Cela signifie garantir un accès gratuit aux soins médicaux. L’accès aux soins et à l’éducation est non seulement un droit fondamental de tout enfant ou adulte, mais aussi un indicateur du degré de développement d’un pays.

Les inégalités et la pauvreté ne sont pas une fatalité. Elles découlent de mesures politiques inadéquates et de la distribution inégale des ressources : des enfants naissent encore dans des conditions qui compromettent leur santé, des femmes n’ont pas accès aux prestations de santé sexuelle et reproductive et beaucoup trop de personnes vivent et travaillent dans des conditions favorisant les maladies et ne leur permettant pas de vivre et de vieillir dignement. La Suisse doit donc soutenir avec conviction l’accès à la santé pour tous en Suisse et dans le monde. De par son rôle international la Suisse peut faire la différence.

AMCA de la Suisse italienne, de la quelle vous parlera le fondateur prof. Cavalli, a pour but depuis trente ans de garantir l’accès aux soins dans les pays de l’Amérique centrale. Cette association qui je co-préside avec la Dr. Patrizia Frösch, a développé des compétences importantes dans le demain de la santé. À travers ses projets sociaux et médicaux, nous promouvons des interventions directes pour soutenir les groupes les plus vulnérables de la société : les femmes et les enfants.  Renforcer des prestations de santé sexuelle et reproductive améliore la situation sanitaire des femmes, des futures mères, des enfants.

Notre association est partenaire d’institutions, de communautés et d’individus parmi les plus nécessiteux d’Amérique centrale. Elle soutient des projets d’aide et de développement dans le but d’améliorer la qualité des traitements médicaux et les conditions de vie de ces populations.

Selon l’OMS Environ 70% des décès par cancer surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. La détection du cancer à un stade avancé et l’impossibilité d’avoir accès à un diagnostic et à un traitement sont des problèmes fréquents. En 2017, 26% seulement des pays à faible revenu déclaraient disposer de services de pathologie généralement offerts par le secteur public. Moins de 30% des pays à faible revenu déclaraient disposer de services de traitement, alors que la proportion pour les pays à revenu élevé dépassait 90%.

Parmi les pays à revenu faible ou intermédiaire, 1 sur 5 seulement dispose des données nécessaires pour conduire une politique de lutte contre le cancer. L’impact économique croissant du cancer est considérable. On a estimé en 2010 à quelque 1160 milliards de dollars (US $) le coût annuel total de la maladie. Face à ces chiffres, AMCA depuis le début a investi dans la diagnose précoce et le traitement du cancer, tout en travaillant pour renforcer le système de santé en collaboration avec les gouvernementaux locaux afin garantir une durabilité aux projets .

AMCA travaille aussi avec des autres organisations et en particulier fait partir du Resaux Medicus Mundi qui associe entre elles environ 50 organisations, lesquelles collaborent dans le demain de la santé globale est indispensable en partagent une même vision stratégique d’une « santé pour tous ».

 

La Suisse a soutenu l’Agenda 2030 et les Objectifs de développement durable (ODD), mais elle a aussi remis en question les ressources financières de la coopération au développement en s’éloignant de l’objective de consacrer 0.7% de son BIP à l’aide publique au développement qui a était indiqué dans les Objectifs du Millénaire. Avec 0.45 % cette année nous sommes maintenant au-dessous l’objectif de 0,5 % fixé par le Parlement.  Derrières ces indicateurs il y a pas seulement les moyennes financières consacrée dans la coopération au développement mais aussi une attitude de notre pays envers les pays plus pauvres et fragiles. Celle d’un pays qui partant d’une situation privilégiée, soutienne un discours de solidarité. Une valeur – la solidarité – sur laquelle la Suisse s’est développée et que nous ne pouvons pas remettre en question. Une aide au développement favorable nécessite un engagement dans le Nord également.

Voilà pourquoi les Objectifs de développement durable sont important : Ils tiennent compte équitablement de la dimension économique, de la dimension sociale et de la dimension environnementale du développement durable et l’éradication de la pauvreté et le développement durable dans un dispositif commun. En même temps les Objectifs de développement durable doivent être mis en œuvre en faisant avancer le thème de la participation de la population aux choix qui la concernent, en faveur des minorités, contre la discrimination ou pour soutenir la politique de genre.

La mondialisation implique que la politique de la santé ne s‘arrête plus aux frontières nationales. Les migrations, l’augmentation du commerce mondial, la responsabilité des entreprises dans les pays plus faible, sont des questions centrales, les quelles influencent les déterminants de la santé. Les défis sanitaires qui y sont associés donnent aux questions de santé publique un rôle de plus en plus important.

 

En tant que médicin et politicienne je m’engage pour celles et ceux qui mènent une vie dure. Lorsque j’ai pris les fonctions de Présidente du Conseil national je me suis promis une chose : donner ma voix aux personnes que l’on n’entend pas souvent : les femmes, les minorités linguistiques et culturelles ainsi que les plus faibles. La solidarité et de la coopération au développement sont donc des points centrales de ma présidence.

En qualité de presidente de Conseil national, j’ai eu l’opportunité de visiter différents pays dans le monde. Je suis retournée hier soir de la Géorgie, je  me suis rendu en Ruanda, Mozambique, Mongolie et Slovénie entre d’autres,   pays dans lesquelles j’ai visité des projets de coopérations dans le demain de la santé, des hôpitaux et des centre de santé.

Pour tous ces pays, comme pour ceux de l’Amerique centrale et du reste du monde, l’accès universel au system de santé, les soins de santé de base et de qualité sont cruciaux pour le respect du droit à la santé. Des soins de santé primaires de bonne qualité font partie des conditions préalables pour que le droit à la santé soit réalisé pour tous, quel que soit le sexe, l’orientation sexuelle, l’appartenance ethnique, l’âge, ou encore le statut socio-économique.

 

L’engagement de AMCA en Nicaragua, au Salvador et au Guatemala se base sur ces principes et me rend fière de notre action. Je suis très honoré d’être ici aujourd’hui avec vous pour débattre de santé globale, Une contexte dans le quelle la Suisse et une association comme AMCA Svizzera italiana et désormais aussi AMCA Vaud, peuvent jouer en rôle importante. Selon l’Agenda 2030, le bien-être sanitaire ne peut être obtenu qu‘en dépassant les frontières du secteur de la santé et en luttant contre la pauvreté.

Comme  le Réseau Medicus Mundi a écrit l’année passée dans un manifeste publié en occasion de 40 ans de la déclaration  de Alma Ata, « Le droit à la santé signifie que chaque être humain a le droit de venir au monde et d’y grandir, de travailler et de vieillir sans que sa santé ne soit mise en danger par des actions influencées par l’homme ou par des circonstances influençables par des hommes. Ce droit doit être mis en application et protégé par chacun des États nationaux et par la communauté internationale ».

L'articolo Espoirs et enjeux de l’oncologie dans les pays à ressources limitées- AMCA Vaud 31.101.2019 proviene da Marina Carobbio Guscetti.

]]>
https://marinacarobbio.ch/fr/2019/11/02/4286/feed/ 0
Les femmes en politique et dans le discours public – Conseil de l’Europe https://marinacarobbio.ch/fr/2019/10/26/les-femmes-en-politique-et-dans-le-discours-public-conseil-de-leurope/ https://marinacarobbio.ch/fr/2019/10/26/les-femmes-en-politique-et-dans-le-discours-public-conseil-de-leurope/#respond Sat, 26 Oct 2019 07:50:38 +0000 https://marinacarobbio.ch/?p=4274 Les femmes en politique et dans le discours public Quel rôle peuvent jouer les parlements nationaux dans la lutte contre l’augmentation du harcèlement et du...

L'articolo Les femmes en politique et dans le discours public – Conseil de l’Europe proviene da Marina Carobbio Guscetti.

]]>
Les femmes en politique et dans le discours public

Quel rôle peuvent jouer les parlements nationaux dans la lutte contre l’augmentation du harcèlement et du discours de haine à l’égard des femmes politiques et parlementaires ?

 

Madame la Présidente de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe,
Chères et chers collègues,
Mesdames et Messieurs,

Cette année, la question de l’égalité des chances est plus que jamais d’actualité dans le monde entier, preuve en est le choix du thème de la discussion d’aujourd’hui. Le mouvement #metoo, le « women’s march », la « huelga feminista » en Espagne, les manifestations pour la dépénalisation de l’avortement en Pologne n’en sont que quelques illustrations. Dans mon pays, la Suisse, les choses bougent également : les disparités qui persistent encore dans divers domaines ont poussé des collectifs féministes, des partis et des syndicats à organiser une deuxième grève nationale des femmes. Le 14 juin 1991, une première grève avait déjà eu lieu. Un demi-million de femmes, sur une population suisse de sept millions d’habitants au total, étaient descendues dans la rue pour revendiquer leurs droits. Cette mobilisation sans précédent avait décidé le monde politique à agir et à approuver la loi sur l’égalité entre femmes et hommes. Il y a quelques mois, le 14 juin 2019, a eu lieu la deuxième grève des femmes, et cette fois encore, des centaines de milliers de femmes ont participé à cette journée placée sous le signe de l’égalité. Un événement transversal auquel toutes les générations ont participé. Une participation massive qui était de bon augure pour les élections fédérales qui se sont tenues dimanche dernier : 42 % des personnes élues à l’occasion du renouvellement complet des deux chambres du Parlement sont des femmes – un record. Un pas important vers un Parlement paritaire, qui se montre sensible à la question de l’égalité des chances et qui donne aux femmes la place qui leur revient en politique, afin qu’il soit possible de trouver des solutions conjointes et représentatives de la société.

 

La sous-représentation des femmes en politique et aux postes de direction du monde de l’économie n’est que l’une des raisons qui ont poussé nombre de femmes – et d’hommes solidaires – à s’engager activement pour une société plus égalitaire ; à cela s’ajoutent l’absence d’égalité salariale, les difficultés à concilier vie de famille et vie professionnelle, les stéréotypes discriminatoires, encore largement répandus, ainsi que le harcèlement et la violence envers les femmes. Contrairement aux autres raisons mentionnées, le harcèlement et la violence constituent une sorte de tabou social et sont par conséquent trop souvent minimisés et ignorés. Voilà pourquoi les études telles que celle qui a été présentée il y a près d’un an par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe et de l’Union interparlementaire sont si importantes. Elles permettent de quantifier un phénomène et de mettre noir sur blanc des chiffres face auxquels on ne peut plus fermer les yeux.

 

Menaces, harcèlement, violences verbale, psychologique, physique et sexuelle sont malheureusement une réalité pour beaucoup – trop – de femmes, au Parlement et ailleurs. Et c’est particulièrement le cas en politique, où l’on échange et confronte des idées, des positions et des valeurs. Une confrontation dans le cadre de laquelle trop de personnes n’arrivent pas à rester courtoises, préférant le dénigrement à la contre-argumentation. Le phénomène n’a fait que s’amplifier avec l’avènement des réseaux sociaux : il suffit désormais de quelques clics pour critiquer, dénigrer, attaquer et menacer une personne en raison de ses positions politiques. Bien évidemment, les hommes qui font de la politique sont eux aussi critiqués sur les réseaux sociaux. Toutefois, la violence – souvent avec une connotation sexuelle – est beaucoup plus fréquente à l’égard des femmes, comme le montrent plusieurs études.

 

Un tel appauvrissement du débat politique nuit profondément à la démocratie et nous oblige à réagir : il nous incombe, en tant que parlements nationaux, d’intervenir et de veiller à ce que chacun puisse participer activement à la vie publique sans devoir craindre pour son intégrité physique. Il est de notre devoir d’envoyer un message clair de tolérance zéro à l’égard du harcèlement, des menaces et de la violence, en soutenant par exemple la campagne de sensibilisation « Non, c’est non ». Il est par ailleurs essentiel de renforcer les offres de conseil, dans l’espoir d’augmenter ainsi le nombre de plaintes, qui est nettement inférieur à celui des incidents ayant effectivement lieu. Outre les stigmates de la violence, les femmes qui ont été victimes de tels actes portent souvent en elles un sentiment de culpabilité et de honte. Des sentiments provoqués et alimentés par une société encore trop patriarcale, qui insuffle aux femmes un sentiment d’infériorité et de devoir. Ou qui les fait culpabiliser pour leur manière de s’habiller ou leur comportement, leur inculquant l’idée que l’homme est victime de leur séduction et ne peut résister à ses instincts. Une vision erronée qui a la vie dure, mais dont il faut parler pour la dépasser.

 

Fin 2017, un centre de conseil a été créé au Palais fédéral – le siège du Parlement suisse – pour les femmes parlementaires, qui ont ainsi la possibilité de s’adresser à un spécialiste pour savoir que faire en cas de harcèlement. Bien qu’aucune demande n’ait été adressée au centre au cours de sa première année d’existence, je suis d’avis que cette offre de conseil a un effet préventif, raison pour laquelle nous avons décidé de la prolonger et de l’étendre aux cas d’attaques sexistes sur Internet. En tant que présidente du Conseil national, j’ai contribué à la création et au maintien de ce service. Je suis fière de m’associer ainsi avec détermination à la campagne #PasDansMonParlament.

 

Toutefois, je pense que pour combattre la violence envers les femmes, il faut s’attaquer à la racine du problème, en luttant contre les disparités entre les sexes dans tous les domaines de la société. Car la violence à l’égard des femmes n’est qu’un symptôme de notre société patriarcale : tant que les femmes seront discriminées et désavantagées au niveau structurel, elles continueront d’être victimes de violence. Ce n’est pas pour rien que la Convention d’Istanbul sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique reconnaît, dans son préambule, que « la réalisation de jure et de facto de l’égalité entre les femmes et les hommes est un élément clé dans la prévention de la violence à l’égard des femmes ». Or ces comportements inacceptables deviennent un obstacle supplémentaire à la participation des femmes à la vie politique – comme s’il n’y en avait pas déjà suffisamment. Une faible participation qui alimente à son tour la spirale de violence, envoyant le signal que le Parlement n’appartient pas aux femmes, que les femmes ont moins à dire que les hommes concernant le bien commun, que les femmes sont moins compétentes et qu’elles méritent moins de représenter leurs concitoyennes et concitoyens au sein des institutions démocratiques. On véhicule l’idée que les femmes valent moins que les hommes et que, par conséquent, le mépris, les menaces et le harcèlement dont elles font l’objet sont en quelque sorte justifiables. Ce sont des formes différentes de discrimination, mais qui sont liées entre elles.

 

C’est pourquoi il est à mon sens particulièrement important de briser le tabou et le silence qui entourent le harcèlement et les violences de genre. Le paradoxe est que les femmes qui osent critiquer la violence à l’égard des femmes et en analyser les causes risquent elles-mêmes d’être victimes de violence. Le moment est venu de rompre ce cercle vicieux, en parlant du phénomène, en l’analysant et en le combattant ouvertement, car même si ces attaques sexistes sont dures et ne nous laissent pas indifférentes, elles ne nous réduiront pas au silence et ne nous empêcheront pas de nous engager pour une société plus égalitaire, dans laquelle toute opinion mérite d’être respectée.

 

Pour terminer, je tiens à vous témoigner toute ma reconnaissance pour votre engagement résolu en faveur de la lutte contre la violence et les discriminations à l’égard des femmes et à vous remercier de m’avoir invitée à m’exprimer ici aujourd’hui. Ce n’est qu’en unissant nos forces, en dépassant les clivages politiques et nationaux, que nous parviendrons à faire entendre nos voix et à édifier une société véritablement égalitaire.

 

Chères et chers collègues,
Mesdames et Messieurs,

Je suis convaincue que nous avons beaucoup à apprendre les unes des autres, les uns des autres, et surtout les unes et les uns ensemble. Je suis impatiente d’entendre vos contributions. Merci beaucoup !

L'articolo Les femmes en politique et dans le discours public – Conseil de l’Europe proviene da Marina Carobbio Guscetti.

]]>
https://marinacarobbio.ch/fr/2019/10/26/les-femmes-en-politique-et-dans-le-discours-public-conseil-de-leurope/feed/ 0
Vers une société inclusive https://marinacarobbio.ch/fr/2019/09/30/vers-une-societe-inclusive/ https://marinacarobbio.ch/fr/2019/09/30/vers-une-societe-inclusive/#respond Mon, 30 Sep 2019 09:58:59 +0000 https://marinacarobbio.ch/?p=4221 Notre Constitution fédérale précise d’emblée que tous les êtres humains sont égaux et que nul ne doit subir de discrimination du fait notamment de son...

L'articolo Vers une société inclusive proviene da Marina Carobbio Guscetti.

]]>
Notre Constitution fédérale précise d’emblée que tous les êtres humains sont égaux et que nul ne doit subir de discrimination du fait notamment de son origine, de son sexe, de son âge, de ses convictions religieuses ou politiques ni du fait d’une déficience corporelle, mentale ou psychique. Pour s’en assurer, des lois comme la loi fédérale sur l’égalité entre femmes et hommes (LEg) et la loi sur l’égalité pour les handicapés

(LHand) ont été adoptées. Et pour garantir que tous ont vraiment les mêmes possibilités et que personne n’est discriminé, il faut, d’une part, que ces lois soient régulièrement révisées en fonction des nouvelles circonstances et, d’autre part, que la société civile soit sensibilisée à l’importance de ces questions. Le premier point semble relativement simple à réaliser, du moins s’il y a une volonté politique correspondante. Le second présuppose par contre un changement radical dans notre société, qui doit se départir de considérations obsolètes et erronées sur les personnes en situation de handicap. Au cours de la législature qui prend fin, le Parlement a traité un dossier important à ce sujet: la réforme des prestations complémentaires (PC). Après trois années de débats et de navettes entre le Conseil national et celui des États, il a été renoncé aux importantes coupes redoutées, grâce aussi à l’engagement de groupes d’intérêt en faveur des personnes concernées. La réforme prévoit désormais l’augmentation tant attendue des montants maximaux pour les loyers. Cette augmentation améliore la situation souvent précaire de nombreux bénéficiaires de PC – aujourd’hui, près de la moitié des rentiers AI touchent des PC.

L’initiative «No Billag», qui visait à renoncer aux redevances de réception, a aussi suscité de vifs débats publics. Ce sujet était très important pour les personnes en situation de handicap sensoriel. Cette redevance permet en effet aux médias titulaires d’une concession de proposer de nombreuses émissions sans barrières. Il en allait également de la démocratie: des émissions d’information de qualité à la radio et à la TV sont essentielles pour les citoyennes et citoyens en situation de handicap sensoriel, car elles doivent pouvoir s’informer pour exercer leurs droits démocratiques. Cette initiative a été clairement refusée, comme le recommandaient le Conseil fédéral et le Parlement, ce qui est un signal fort en faveur d’une société solidaire.

L’initiative pour l’autodétermination, qui prévoyait la primauté du droit suisse sur le droit international, a aussi été traitée. De prime abord, elle n’avait pas grand-chose à voir avec les droits des personnes en situation de handicap. Accepter cette initiative aurait toutefois entraîné la résiliation de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH), qui garantit certains droits fondamentaux tels que la liberté d’opinion, l’interdiction de la discrimination et la protection des minorités. La CEDH protège par conséquent aussi les personnes en situation de handicap. Le peuple suisse a aussi été clairvoyant à ce sujet: il a refusé cette initiative et signifié ainsi son attachement au respect des droits fondamentaux de chacune et chacun.

Il ne s’agit cependant pas de réels progrès, mais simplement de décisions qui ont empêché un recul. Le besoin de rattrapage concerne de nombreux domaines: la reconnaissance, aussi sur le plan financier, de la prise au charge et de l’aide aux personnes concernées, l’accès sans barrières à l’espace et aux transports publics ainsi que la manière dont les nouvelles technologies peuvent être utilisées pour permettre à toutes et tous de participer à la vie sociale et professionnelle. Au cours de la prochaine législature, les milieux politiques doivent donc aborder les nombreux défis à relever pour parvenir à une société inclusive et égalitaire, telle que la prévoit notre Constitution.

L'articolo Vers une société inclusive proviene da Marina Carobbio Guscetti.

]]>
https://marinacarobbio.ch/fr/2019/09/30/vers-une-societe-inclusive/feed/ 0
Journée en honneur des Ambassadeurs – Locarno Film Festival https://marinacarobbio.ch/fr/2019/08/14/journee-en-honneur-des-ambassadeurs-locarno-film-festival/ https://marinacarobbio.ch/fr/2019/08/14/journee-en-honneur-des-ambassadeurs-locarno-film-festival/#respond Wed, 14 Aug 2019 09:16:30 +0000 https://marinacarobbio.ch/?p=4106 Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Mesdames et Messieurs les Secrétaires d’Etat, Monsieur le Présidente du Locarno Film Festival, Mesdames, Messieurs, C’est avec un immense plaisir...

L'articolo Journée en honneur des Ambassadeurs – Locarno Film Festival proviene da Marina Carobbio Guscetti.

]]>
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs les Secrétaires d’Etat,
Monsieur le Présidente du Locarno Film Festival,
Mesdames, Messieurs,

C’est avec un immense plaisir que je vous souhaite la bienvenue au Musée Vela. Ce lieu me séduit pour son riche patrimoine historique et artistique – je pense notamment au fondateur du musée, Vincenzo Vela, dont nous a parlé Madame Mina – mais aussi pour son côté humain. Humain, car il veut être le musée de tous, un musée qui s’ouvre sur l’extérieur. Comme on peut d’ailleurs le lire sur le site Internet du musée, ce lieu fait sienne la conception élargie du musée et reconnaît à ce dernier des attributions qui dépassent largement la conservation et l’étude du patrimoine.

Ainsi, le musée accueille régulièrement des classes d’école et organise des ateliers adaptés à l’âge des participants, le but étant d’éveiller leur curiosité et leur passion pour l’art. En proposant aussi des parcours spécialement conçus pour les malvoyants ou des visites pour les personnes atteintes de démence, le musée se met au service des êtres humains plus fragiles. Le Musée Vela, c’est aussi un lieu de rencontre et d’échange culturel avec des migrants résidant dans la région.

Par leurs projets visionnaires, la directrice et son équipe font du Musée Vela une fenêtre sur le monde, un modèle culturel qui pourrait être l’emblème d’une Suisse ouverte qui interagit avec son environnement et avec toutes les composantes de la société.

Le musée est attentif au sort des minorités : permettez-moi d’établir un parallèle avec ma présidence, pendant laquelle j’ai souhaité m’attacher à cette valeur essentielle. En tant que Tessinoise, je pense en premier lieu aux minorités linguistiques, car j’ai toujours ressenti une certaine distance entre la Suisse italophone et les autres régions du pays. Pour moi, la diversité des langues et des cultures est notre plus grande richesse : il faut donc la protéger et la mettre en valeur. D’où ma décision de mener les débats parlementaires dans ma langue maternelle, pour offrir à la langue italienne une reconnaissance qui, je l’espère, ira au-delà de la politique fédérale. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, ce choix n’est pas uniquement symbolique : il a eu des effets que je qualifierais de durables, incitant des membres du Parlement et du gouvernement, mais aussi des collaborateurs des Services du Parlement, à parler italien. Ce choix a aussi inspiré des citoyens, qui m’ont soumis des questions liées à l’usage de l’italien en Suisse ou qui, simplement, m’ont exprimé leur soutien.

Une autre valeur essentielle a marqué ma présidence : la participation des femmes en politique et, plus généralement, dans tous les domaines de la société. Les Tessinoises ont obtenu le droit de vote il y a exactement 50 ans, les Suissesses deux ans plus tard : je pense qu’il est temps de débattre publiquement de la façon dont cette égalité devant la loi s’est traduite par une égalité de fait. La mobilisation sociale du 14 juin dernier nous rappelle que, si de grands progrès ont été accomplis, le chemin vers la parité est encore long. Nous pouvons tous apporter notre contribution, femmes et hommes, pour une parité véritable qui profite à toute la société et, aussi, à l’économie.

Mesdames, Messieurs, pendant mon mandat de présidente du Conseil national, j’ai eu l’honneur de me rendre dans de nombreux pays. Certains avaient une langue et une culture proches des nôtres ; d’autres n’avaient, a priori, pas grand-chose en commun avec la Suisse. Tous, cependant, ont une profonde estime pour notre pays : nous sommes réputés, appréciés et, parfois, enviés pour notre démocratie directe qui nous garantit une grande stabilité et permet aux citoyens de participer activement à la vie politique. Nous sommes aussi reconnus aux quatre coins du monde dans le domaine de l’aide humanitaire et de la coopération au développement. Pour moi, il est essentiel que nous continuions de jouer ce rôle en faveur d’un monde plus solidaire et plus démocratique, notamment en octroyant le financement nécessaire à la coopération au développement

Sa réputation d’excellence, la Suisse la doit surtout à vous, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs. C’est vous qui représentez la Suisse, ses valeurs et ses politiques à travers le monde. C’est vous qui défendez ses intérêts. Au nom de mes collègues du Conseil national, je tiens à vous remercier chaleureusement pour le travail que vous accomplissez et que j’ai eu le privilège d’apprécier de près pendant mon année présidentielle.

Merci aussi aux Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs des autres pays pour etre ici et représenter vos pays en Suisse. À titre plus personnel, je suis spécialement heureuse de vous accueillir dans mon Tessin natal, pendant le Locarno Film Festival. J’ose vous suggérer de ne pas limiter votre visite à cette seule journée : les raisons de découvrir le Tessin sont multiples, en particulier pendant le festival. Des artistes, des cinéphiles et des visiteurs du monde entier se retrouvent dans cette ville magique qu’est Locarno, dans cette atmosphère cosmopolite, bigarrée, envoûtante… une atmosphère de film.

Grazie e benvenuti!

L'articolo Journée en honneur des Ambassadeurs – Locarno Film Festival proviene da Marina Carobbio Guscetti.

]]>
https://marinacarobbio.ch/fr/2019/08/14/journee-en-honneur-des-ambassadeurs-locarno-film-festival/feed/ 0
« L’égalité et la justice sociale vont de pair » https://marinacarobbio.ch/fr/2019/06/19/legalite-et-la-justice-sociale-vont-de-pair/ https://marinacarobbio.ch/fr/2019/06/19/legalite-et-la-justice-sociale-vont-de-pair/#respond Wed, 19 Jun 2019 13:08:02 +0000 https://marinacarobbio.ch/?p=4052 J’ai eu l’honneur de faire une interview avec « Alliance Sud », discutant de mes voyages officiels en Afrique, des femmes et de la coopération au développement....

L'articolo « L’égalité et la justice sociale vont de pair » proviene da Marina Carobbio Guscetti.

]]>
J’ai eu l’honneur de faire une interview avec « Alliance Sud », discutant de mes voyages officiels en Afrique, des femmes et de la coopération au développement. Ici vous pouvez trouver le résultat publié dans le magazine « Global » – bonne lecture !

L'articolo « L’égalité et la justice sociale vont de pair » proviene da Marina Carobbio Guscetti.

]]>
https://marinacarobbio.ch/fr/2019/06/19/legalite-et-la-justice-sociale-vont-de-pair/feed/ 0
Ouverture des Journées littéraires de Soleure https://marinacarobbio.ch/fr/2019/05/31/ouverture-des-journees-litteraires-de-soleure/ https://marinacarobbio.ch/fr/2019/05/31/ouverture-des-journees-litteraires-de-soleure/#respond Fri, 31 May 2019 06:28:15 +0000 https://marinacarobbio.ch/?p=3999 Lors de l’ouverture des Journées littéraires de Soleure, j’ai pu prononcer un discours dans les trois langues nationales : Sehr geehrtes Publikum In meinem Wohnort...

L'articolo Ouverture des Journées littéraires de Soleure proviene da Marina Carobbio Guscetti.

]]>
Lors de l’ouverture des Journées littéraires de Soleure, j’ai pu prononcer un discours dans les trois langues nationales :

Sehr geehrtes Publikum

In meinem Wohnort Lumino im Tessin befindet sich die Bibliothek in einer ehemaligen Molkereigenossenschaft. Ein Zufall? Wahrscheinlich nicht. Bücher sind Nahrung. Unser Hunger und unser Durst danach sind nie gestillt.
Literatur ist aber nicht einfach bekömmlich. Literatur überrascht, verunsichert, irritiert. Sie sucht nach einer Sprache für bisher Unsagbares. Sie kann uns aus der Fassung bringen. Und sie verändert unseren Blick auf die Welt.
Wenn wir ein Bücherschrank wären, wie er draussen vor dem Landhaus steht: Er wäre fast unendlich tief. Alle Bücher, die wir je verschlungen haben, tragen wir mit uns herum. Auch wenn wir uns nicht mehr an sie erinnern.

Sie merken es: Ich spreche zu Ihnen als passionierte Leserin. Ich stehe hier aber auch als Politikerin. Als Politikerin aus der Italienische Schweiz . Für meine Anliegen stehe ich ein in Bern, wo Deutsch und Französisch dominieren. Deshalb liegt mir der Einsatz für das Italienische, meine Muttersprache, sehr am Herzen. Die Vielfalt der verschiedenen Sprachen und Kulturen ist eine grosse Bereicherung, in der Literatur wie in der Politik. Die Schweiz ist stolz auf ihre Mehrsprachigkeit. Mehrsprachigkeit bedeutet viel mehr als «mehrere Sprachen». Es bedeutet, dass wir uns ständig um die anderen Sprachen bemühen. Es bedeutet, dass wir den Mut haben, die eigene Sprache zu sprechen, auch wo es nicht erwartet wird.

 

Le giornate letterarie di Soletta puntano molto sul plurilinguismo nell’edizione di quest’anno, in particolare anche sull’italianità. Viene presentata la figura di una «Übersetzerin» , che traduce con passione da tre decenni libri dall’italiano al tedesco: Maja Pflug. Viene presentata una «traductrice», che nella città dai mille ponti, Roma, costruisce ponti verso il francese: Florence Courriol-Seita. E viene presentato un poeta e traduttore ticinese, che presta la sua voce ad altri e traduce letteratura francese verso l’italiano: Fabio Pusterla.
Tre figure i cui viaggi linguistici in direzioni diverse si incontrano qui a Soletta, permettendoci di aumentare la nostra consapevolezza del loro lavoro prezioso. Il lavoro di traduttori e traduttrici ci permette l’accesso a mondi diversi – ad altre condizioni di vita e ad altre realtà; ad altre storie umane – arricchendo così la nostra vita.

Le giornate letterarie godono di un orizzonte estremamente ampio: in Svizzera e a Soletta vengono ovviamente parlate di più lingue delle quattro citate nella nostra Costituzione federale. Sloveno, arabo e inglese sono solo alcuni esempi.
Nei prossimi giorni Soletta non è solo la capitale di un Cantone di lingua tedesca, bensì il centro del mondo che scrive e legge. Questo non da ultimo grazie a traduttori e traduttrici, nella cui officina potremmo gettare un’occhiata e scoprire la persona in carne ed ossa che sta dietro a questo lavoro. Perché il loro lavoro complesso e ambizioso non vive solo di capacità linguistiche, ma delle proprie esperienze personali.

Ho deciso di condurre tutti i lavori del parlamento in italiano. La mia non è stata una scelta meramente simbolica, ma dettata dalla consapevolezza che l’identità di un paese si basa anche sulla capacità che esso ha di riconoscere, sostenere e valorizzare le diverse componenti linguistiche e culturali che lo compongono.  Nell’ambito letterario qui alle giornate di Soletta lo fate, dando luogo ad incontri tra le diverse sfaccettature e lingue della letteratura svizzera.

 

Je m’adresse à vous en tant que lectrice, en tant que politicienne engagée – et en tant que femme. Dans les rangs du Conseil national, que je préside cette année, je ne vois pas autant de femmes que dans cette salle, aujourd’hui.

Le sexe féminin est clairement sous-représenté à la Chambre du peuple. Et quand je passe de celle-ci à la Chambre des cantons, je dois pour ainsi dire chercher à la loupe les conseillères aux États. Cette représentation si inégale des femmes et des hommes en politique reflète les inégalités qui existent dans la société en général. C’est la raison pour laquelle la promotion des femmes en politique me tient particulièrement à cœur, tout comme la mise en avant du rôle des femmes dans tous les domaines de notre société.
De ce point de vue aussi, les Journées littéraires sont très importantes : elles font la part belle à de « grandes dames » de la littérature et nous aident à poser sur l’histoire un regard qui n’est pas biaisé. Par ailleurs, avec Karen Duve, elles mettent cette année à l’honneur une autrice qui s’emploie à déconstruire avec enthousiasme et originalité les images traditionnelles de l’homme et de la femme.

 

Voyez-vous, c’est une première : seules des femmes interviendront lors de cette cérémonie d’ouverture. En réalité, cela ne devrait pas nous frapper. Je ne devrais même pas mentionner ce genre de fait, qui devrait aller de soi. Et pourtant, je le fais. Il y a tant d’autres domaines où il est encore impensable que les femmes prennent leur place. Qu’elles marquent si fortement la scène de leur présence ce soir n’en a que plus de valeur. La littérature a le pouvoir d’influencer la vision que les êtres humains ont du monde – la vision que nous avons du monde. Et cette vision, à son tour, façonne le monde – notre monde.
Je tiens à souligner encore l’effet rassembleur des Journées littéraires. Vos textes, chères autrices et chers auteurs, nous les lisons en principe chacun pour soi. C’est du moins ce que nous pensons. Car en réalité, nous les lisons avec vous. Et avec tous ceux qui se sont déjà enthousiasmés pour ces textes : l’éditeur, la correctrice, le libraire – même si, pour autant, nous n’y voyons pas tous la même chose. Les Journées littéraires nous permettent de vous rencontrer, d’échanger des points de vue, de réfléchir à l’effet que vos textes produisent sur nous et à la façon dont ils résonneront encore à l’avenir.

 

Sehr geehrtes Publikum

Texte entstehen, weil Autorinnen und Autoren den Mut haben, sie zu schreiben. Haben auch Sie Mut: Besuchen Sie eine Lesung oder eine Werkstatt in einer Sprache, die Sie nicht perfekt sprechen und nicht perfekt verstehen. Sie werden lernen und vieles mitnehmen. Und Sie werden sehen: Es lohnt sich!

Ich wünsche Ihnen, dass Solothurn Sie in den nächsten drei Tagen überrascht, Sie irritiert, Ihren Blick auf die Welt verändert. Ich wünsche Ihnen, dass Sie eigensinnigen und eigenwilligen Stimmen begegnen. Ich wünsche Ihnen, dass Ihr innerer Bücherschrank sich füllt!

 

 

L'articolo Ouverture des Journées littéraires de Soleure proviene da Marina Carobbio Guscetti.

]]>
https://marinacarobbio.ch/fr/2019/05/31/ouverture-des-journees-litteraires-de-soleure/feed/ 0
Le bonheur, un devoir d’État? https://marinacarobbio.ch/fr/2019/05/28/le-bonheur-un-devoir-detat/ https://marinacarobbio.ch/fr/2019/05/28/le-bonheur-un-devoir-detat/#respond Tue, 28 May 2019 06:58:07 +0000 https://marinacarobbio.ch/?p=3980 Voici mon interview pour le magazine « Partenaires » d’Helvetas sur le thème du bonheur. Bonne lecture à tous ! Voir page 20 du PDF : lien

L'articolo Le bonheur, un devoir d’État? proviene da Marina Carobbio Guscetti.

]]>
Voici mon interview pour le magazine « Partenaires » d’Helvetas sur le thème du bonheur. Bonne lecture à tous !

Voir page 20 du PDF : lien

L'articolo Le bonheur, un devoir d’État? proviene da Marina Carobbio Guscetti.

]]>
https://marinacarobbio.ch/fr/2019/05/28/le-bonheur-un-devoir-detat/feed/ 0